Le commissaire aux comptes (CAC) est un professionnel de la comptabilité dont le rôle principal est de garantir la fiabilité et la transparence des informations financières émises par une entreprise ou une organisation. Il agit en tant qu’auditeur légal, vérifiant la sincérité et la conformité de la comptabilité de l’entreprise avec les normes en vigueur. Sa mission est d’intérêt général puisqu’il certifie les données financières de l’entreprise auprès de l’administration fiscale et de l’État. Le commissaire aux comptes est un acteur extérieur à l’entreprise qui contrôle la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels. Ce rôle essentiel s’exerce naturellement dans toutes les villes de France, y compris Paris, où de nombreuses entreprises ont leur siège social.
Missions essentielles du commissaire aux comptes
Le commissaire aux comptes a pour mission principale de certifier les comptes annuels de l’entreprise en réalisant un audit légal. Ce processus, strictement défini par la loi et conforme aux normes en vigueur, consiste à valider la sincérité, la régularité et la véracité des données financières fournies dans la comptabilité et les comptes annuels. Plus précisément, ses missions comprennent le contrôle de la régularité, de la sincérité et de l’image fidèle des comptes annuels de l’entreprise ou de l’organisation. Il réalise également l’audit des documents financiers et des opérations de l’entreprise pour détecter d’éventuelles fraudes ou irrégularités. À l’issue de ses contrôles, le commissaire aux comptes rédige et émet un rapport de certification sur les comptes annuels et les documents financiers de l’entreprise ou de l’organisation. Enfin, il peut fournir des conseils à l’entreprise pour améliorer ses procédures comptables et financières. Le commissaire aux comptes peut aussi émettre son avis sur un document comptable ou une stratégie financière adoptée par l’entreprise et prévenir le Procureur de la République en cas de constatation de fraude au cours de son intervention.
L’Intervention du commissaire aux comptes en entreprise
L’intervention d’un commissaire aux comptes est parfois obligatoire, en fonction de la forme juridique de l’entreprise et du dépassement de certains seuils. Pour une SARL, une EURL, une SAS ou une SASU la désignation d’un CAC est obligatoire si deux des trois seuils suivants sont dépassés à la clôture de l’exercice : 5 000 000 euros de total bilan, 10 000 000 euros de chiffre d’affaires hors taxes et 50 salariés ou si la société est contrôlée par ou contrôle une autre personne morale. La désignation d’un commissaire aux comptes est obligatoire dès la création pour les SA et les SCA. Les associations percevant plus de 153 000 € de subventions publiques ou reconnues d’utilité publique sont également soumises à cette obligation (source : secofi.fr) . La nomination du commissaire aux comptes, titulaire et parfois d’un suppléant, est effectuée en assemblée générale pour un mandat de six exercices, même si l’entreprise cesse de répondre aux critères pendant cette période. Le commissaire aux comptes intervient ponctuellement au sein de l’entreprise cliente et exerce le plus souvent dans un cadre libéral, en son propre nom, sous la forme d’une société ou en cabinet. Il peut également être salarié pour un cabinet d’audit. Principalement installés dans des villes majeures, de nombreux cabinets d’audit et commissaires aux comptes exercent à Paris, accompagnant ainsi les nombreuses entreprises basées dans la capitale et en Île-de-France plus largement.
Devenir commissaire aux comptes
Qualifications et formations requises
Devenir commissaire aux comptes requiert une formation de type bac +5 minimum ainsi que plusieurs années de stage ou d’exercice auprès d’un commissaire aux comptes agréé. Pour pouvoir exercer, les CAC doivent par ailleurs être inscrits et figurer sur la liste officielle de l’ordre des commissaires aux comptes. Les parcours scolaires les plus répandus pour devenir commissaire aux comptes sont le diplôme d’expertise comptable, ou un diplôme universitaire ou issu d’une école de commerce dans les domaines de la comptabilité, de la finance ou du contrôle de gestion. L’aspirant commissaire aux comptes est généralement expert-comptable (titulaire du diplôme d’expertise comptable). Dans ce cas, il peut par la suite se présenter à l’examen du DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion) et réaliser un stage de trois ans. Dans le cas d’une autre formation universitaire de type Master 2, le candidat doit obtenir un CFPCAC (certificat préparatoire aux fonctions de commissaire aux comptes) avant de réaliser également un stage de trois ans. Le CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes) lui sera délivré à l’issue de son parcours. L’inscription sur la liste des commissaires aux comptes est gérée par la Haute Autorité de l’audit (H2A). Tout commissaire aux comptes doit prêter serment devant la cour d’appel.
Compétences requises
Le métier de commissaire aux comptes exige un ensemble de connaissances professionnelles et d’aptitudes interpersonnelles. Parmi les compétences techniques (hard skills) figurent de solides connaissances en finance et droit des sociétés, la lecture des états comptables et financiers, une parfaite connaissance des normes comptables, fiscales et juridiques, la capacité à analyser et à interpréter les données financières, ainsi que la maîtrise des logiciels de comptabilité. Les qualités personnelles (soft skills) indispensables incluent la rigueur, la méthodologie, le sens de l’organisation, l’intégrité et l’honnêteté, l’autonomie, l’indépendance, une aptitude à communiquer avec différents interlocuteurs, et un bon esprit d’analyse et d’investigation.
Évolutions et contexte réglementaire
La profession de commissaire aux comptes est impactée par des évolutions réglementaires telles que la nouvelle réglementation européenne sur le CSRD, qui impose à un grand nombre d’entreprises un reporting extra-financier plus précis sur les données concernant la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). La loi Pacte, adoptée en avril 2019, a notamment induit de nombreuses mutations dans le fonctionnement des commissaires aux comptes français, y compris l’augmentation des seuils de désignation d’un CAC. Ces évolutions s’appliquent à l’ensemble du territoire français, impactant également les professionnels exerçant à Paris.