Imaginez : il est midi, vous avez une petite faim, mais votre budget repas vous freine un peu. C’est là qu’interviennent les titres-restaurant, un avantage offert par certaines entreprises pour alléger le coût des repas. Mais sont-ils systématiques ? Comment les obtenir via son contrat de travail ? Et surtout, comment s’assurer que leur mise en place respecte bien la réglementation ?
Dans cet article, nous allons voir qui peut bénéficier des titres-restaurant, comment ils sont mis en place et quelles sont les bonnes pratiques pour les utiliser au mieux.
Les titres-restaurant : un avantage salarial non obligatoire
Les titres-restaurant sont un avantage social que les employeurs peuvent choisir de proposer à leurs salariés. Ils permettent de payer tout ou partie des repas dans divers établissements (restaurants, boulangeries, supermarchés).
Il existe deux formes principales :
- Les chèques papier, encore couramment utilisés et distribués sous forme de carnets mensuels.
- Les cartes électroniques, rechargeables et fonctionnant comme une carte bancaire.
Contrairement à une prime repas, leur grande force réside dans le fait qu’ils sont exonérés de charges sociales sous certaines conditions. Toutefois, leur attribution n’est pas automatique : elle doit être définie par l’employeur, soit dans le règlement intérieur de l’entreprise, soit directement dans le contrat de travail.
📌 Bon à savoir : si votre employeur décide d’en proposer, il peut ajouter un modèle de clause ticket restaurant dans le contrat de travail pour formaliser les conditions d’attribution. Cela garantit une transparence totale sur l’éligibilité et l’utilisation de cet avantage.
Les conditions d’attribution : qui peut en bénéficier ?
Pour prétendre aux titres-restaurant, certains critères doivent être remplis :
- Les salariés en CDI et CDD ont droit aux titres-restaurant s’ils travaillent sur des journées intégrant une pause déjeuner.
- Les salariés à temps partiel peuvent en bénéficier s’ils travaillent une demi-journée avec pause repas.
- Les stagiaires et apprentis peuvent être éligibles si l’entreprise ne met pas à disposition de cantine.
- Les intérimaires peuvent en bénéficier à condition que l’employeur en propose à ses salariés permanents.
Un principe fondamental doit être respecté : l’égalité de traitement. L’employeur ne peut pas distribuer des titres-restaurant à certains employés et pas à d’autres sans justification valable.
Comment fonctionne l’attribution des titres-restaurant ?
Le calcul est simple : un titre-restaurant par jour travaillé. Ainsi, les jours où vous êtes en congés, arrêt maladie ou télétravail, vous ne percevez pas de ticket.
Les salariés en horaires fractionnés (uniquement matin ou après-midi) ne sont pas éligibles, car il n’y a pas de pause déjeuner dans leur emploi du temps.
Quels sont les coûts pour l’employeur et le salarié ?
L’employeur doit financer entre 50 % et 60 % du titre-restaurant, le reste étant à la charge du salarié.
Exemple avec un titre de 10 € :
- L’employeur paie entre 5 € et 6 €.
- Le salarié finance le reste, soit 4 € à 5 €, via une retenue sur son salaire.
📌 Bonne nouvelle : La part payée par l’employeur n’est pas soumise aux charges sociales si elle ne dépasse pas 7,26 € en 2025.
Formats et distribution : papier, carte ou appli mobile ?
Aujourd’hui, il existe trois principaux formats :
- Les chèques papier 🏷️
- Distribués en carnets mensuels.
- Acceptés dans la majorité des restaurants et commerces alimentaires.
- Les cartes électroniques 💳
- Fonctionnent comme une carte bancaire rechargeable.
- Utilisables pour des paiements en ligne ou en magasin.
- Les applications mobiles 📱
- Reliées à une carte bancaire.
- Permettent le paiement sans contact ou via un QR code.
Où peut-on utiliser les titres-restaurant ?
Les titres-restaurant sont acceptés dans plusieurs types d’établissements :
- Restaurants et brasseries 🍽️
- Boulangeries et sandwicheries 🥖
- Fast-foods et chaînes de restauration rapide 🍔
- Supermarchés et épiceries 🛒 (seulement pour les produits alimentaires non alcoolisés).
⚠️ Les titres-restaurant ne permettent pas d’acheter de l’alcool ou des produits non alimentaires.
Astuces pour maximiser leur utilisation
💡 Astuce 1 : Utiliser ses titres en grande surface permet d’acheter plusieurs repas à moindre coût.
💡 Astuce 2 : Certains restaurants permettent de payer une partie en titres et le reste en carte bancaire.
💡 Astuce 3 : Depuis 2024, le plafond de paiement par jour est passé à 25 € (contre 19 € auparavant).
Comment demander des titres-restaurant à son employeur ?
Votre entreprise n’en propose pas encore ? Voici comment l’aborder :
- Échangez avec vos collègues : une demande collective a plus de poids.
- Présentez l’idée à votre employeur ou service RH en expliquant les avantages fiscaux et sociaux.
- Proposez des prestataires (Edenred, Sodexo, Swile, etc.) pour faciliter leur mise en place.
Les erreurs à éviter avec les titres-restaurant
🔴 Acheter de l’alcool → Interdit.
🔴 Les donner à quelqu’un d’autre → Ils sont nominatifs.
🔴 Ne pas vérifier leur date d’expiration → Les chèques papier expirent souvent au 31 janvier de l’année suivante.
🔴 Ne pas profiter de la limite de 25 € par jour → Idéal pour faire ses courses en grande surface.
Conclusion : un atout à ne pas négliger
Les titres-restaurant sont un avantage pratique et économique pour les salariés. Même s’ils ne sont pas obligatoires, ils représentent un levier de motivation et d’amélioration des conditions de travail. Si votre entreprise ne les propose pas encore, n’hésitez pas à soulever le sujet auprès de votre employeur.
Et vous, avez-vous déjà réussi à négocier des titres-restaurant ? Quels sont vos retours d’expérience ?